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Médicaments anti-obésité : derrière Novo Nordisk et Lilly, la compétition s’accélère

Entre le danois Novo Nordisk et l’américain Lilly, la bataille des médicaments anti-obésité s’accélère. Le laboratoire d’Indianapolis a décroché, en novembre 2023, le feu vert aux Etats-Unis pour la commercialisation de son traitement dans la perte de poids, Zepbound. Ce dernier devient le concurrent direct du Wegovy (appelé Ozempic dans sa version originelle), best-seller de Novo Nordisk. La pression monte entre les deux rivaux, au coude-à-coude dans la mêlée.
Le duo n’est en pas à son premier face-à-face. Il y a un siècle, l’arrivée des insulines, une révolution dans le traitement du diabète, avait déjà ouvert une ligne de front entre les industriels. Cent ans plus tard, la manne du diabète continue de faire leur fortune, mais c’est sur un autre terrain, celui de l’obésité, que les deux groupes intensifient leurs efforts grâce à une nouvelle génération de traitements prometteurs.
Premier arrivé, en juin 2021, sur le créneau avec le Wegovy, Novo Nordisk a profité d’une confortable avance face à son adversaire. En l’espace de trois ans, le laboratoire a déjà engrangé plus de 8 milliards d’euros grâce à son traitement. Une performance plutôt rare dans le secteur pharmaceutique. Il n’aura fallu que cinq semaines à la nouvelle vedette du danois pour parvenir au niveau de vente que son prédécesseur, le Saxenda, autre médicament indiqué dans la perte de poids commercialisé par Novo Nordisk depuis 2014, avait mis quatre années à atteindre.
Entré dans la course seulement à la fin de 2023, Lilly n’a toutefois guère eu de mal à trouver sa place, tant la demande de médicaments anti-obésité est élevée. D’autant plus qu’il jouit d’un avantage de taille : une perte de poids moyenne plus importante que son concurrent. Au deuxième trimestre, le Zepbound affichait ainsi 1,24 milliard de dollars de ventes (1,1 milliard d’euros), quand Novo enregistrait 11,7 milliards de couronnes danoises (1,6 milliard d’euros) de chiffre d’affaires pour son produit.
Mais le groupe pharmaceutique n’entend pas jouer les seconds rôles. Dans l’objectif de doper encore davantage les commandes, l’américain a annoncé, le 27 août, le lancement aux Etats-Unis d’une version en flacon de son médicament, vendue à la moitié du prix catalogue de sa version sous stylo-injecteur. Un choix tactique : l’industriel entend ainsi attirer les patients non couverts par leurs mutuelles, mais prêts à payer de leur poche, tout en fluidifiant l’approvisionnement, la mise en flacon de médicaments étant industriellement moins complexe que la production de stylos-injecteurs.
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